“Ultraviolence” est le troisième album studio de la chanteuse et auteure-compositrice-interprète américaine Lana Del Rey, sorti en 2014. L’album a été produit par Dan Auerbach, connu pour être le leader de The Black Keys, et marque un tournant dans la carrière de Del Rey en termes de style musical et de thématiques abordées dans ses paroles.
Le titre de l’album fait référence à l’ouvrage “A Clockwork Orange” de Anthony Burgess, où “ultraviolence” décrit une violence extrême et gratuite. Cette référence est également présente dans les paroles de plusieurs chansons de l’album, qui explorent des thèmes tels que la toxicomanie, l’amour destructeur et la mort.
La chanson d’ouverture, “Cruel World”, présente immédiatement ces thèmes sombres avec des paroles comme “I can hear sirens, sirens / He hit me and it felt like a kiss / I can hear violins, violins / Give me all of that ultraviolence”. Cette chanson présente également des influences de la musique country et de la musique folk américaine, un style que Del Rey continuera à explorer tout au long de l’album.
“Shades of Cool”, le deuxième titre de l’album, est également marqué par des thèmes de violence et de dépendance, avec des paroles comme “He drinks too much and he likes the violence / He says it’s cool, he says it’s calm”. Cette chanson présente également des influences jazz avec son utilisation de cordes et de cuivres.
“Brooklyn Baby”, un des titres les plus connus de l’album, parle de la vie artistique à New York et de l’individualisme, avec des paroles telles que “You’re no punk, you’re no singer, you’re no poet / But you’re a beautiful / And Brooklyn baby”. La chanson présente également des influences de la musique indépendante des années 90 avec sa guitare électrique légèrement distordue et son rythme entraînant.
D’autres chansons comme “West Coast” et “Pretty When You Cry” continuent à explorer des thèmes de toxicomanie et de relations amoureuses destructrices, tandis que “Money Power Glory” et “Fucked My Way Up to the Top” abordent des thèmes de réussite professionnelle et de manipulation.
L’album se termine avec “The Other Woman”, une chanson qui parle d’une relation amoureuse infidèle et de la douleur qui en résulte. Les paroles poétiques de la chanson et la performance vocale émotionnelle de Del Rey font de cette chanson un point culminant de l’album.
En résumé, “Ultraviolence” est un album très personnel et sombre qui montre une facette plus mature de la carrière de Lana Del Rey. Elle y aborde des thèmes tels que la violence, la toxicomanie et les relations amoureuses destructrices avec une réelle profondeur et une honnêteté brutale. Les paroles sont extrêmement poétiques et dépeignent une image sombre et mélancolique de la vie de Del Rey.
Musicalement, l’album marque un tournant pour Del Rey en termes de style, en explorant des influences de la musique country, folk et jazz, ainsi qu’en utilisant des instruments tels que des cordes et des cuivres pour créer une atmosphère riche et émotionnelle. Les chansons sont également plus lentes et plus mélancoliques que celles de ses précédents albums, reflétant les thèmes sombres qu’elle aborde.
Malgré sa nature sombre, “Ultraviolence” est un album extrêmement réussi, qui a été très bien accueilli par les critiques. Les paroles poignantes de Del Rey et les arrangements musicaux élaborés ont fait de cet album un favori parmi les fans et ont solidifié sa place comme une des artistes les plus originales et les plus talentueuses de sa génération.
